- AKAKA -
- INYOUNGOU -

- Création de la Page : Septembre 2012

• Le Parc de LOANGO. Une réserve animale extraordinaire. Un des seuls endroits au monde où on peut espérer voir des grands animaux, tel que buffles, éléphants, hippopotames sur la plage, et quelquefois dans l’Océan. Si le paradis existe sur terre, je pense qu’il n’est pas très loin. S’il n’y a qu’un seul parc à voir au Gabon, c’est bien celui-là.
• A AKAKA et INYOUNGOU, il n’y a pas de plage, mais ces animaux surgissent à tous les méandres du fleuve.

Nota : Cette page comporte une animation en milieu de page qui se charge en même temps qu’une bande sonore. Cette bande sonore a été prise lors de la marche du matin autour du campement de INYOUNGOU. Il s’agit de colonies de singes Cercocebus torquatus, Cercopithecus cephus, Cercopithecus nictitans qui étaient dans les arbres environnants, à une centaine de mètres environ. Nous avons eu beaucoup de difficultés pour les voir, mais leurs cris, sont évocateurs. En début de bande sonore, on peut entendre également un Touraco Vert / Tauraco persa.

Face aux Eléphants et aux Buffles :

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Les Hippopotames :

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Eléphant Traversant la Rivière Rembo Ngove :

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Carte de Situation du Campement de INYOUNGOU :

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- Le Matériel Photo :

• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II

Bouton Bleu Photos Rembo Ngove 470x52


Bouton Bleu Photos Akaka Inyuongou 470x52

La Campement d’INYOUNGOU et la Prairie :

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• Les photos de ces 2 pages photos, suivent l’ordre d’apparition. La grande quantité de nos observations, fait que nous passons successivement d’un oiseau, à un éléphant, puis un buffle, puis un éléphant dans l’eau puis … Ce mélange est la conséquence de cette prolifération animale qui trouvent ici un milieu favorable et protégé.


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- Le Trajet :
•• Campement ENAMINO -> Village de TCHONGOROVÉ : 33,4 km, soit 1h 10’ de piste.
Le village de Tchongorové se trouve à quelques kilomètres de Loango Lodge par la route, et les 2 sites donnent sur la lagune d’Iguéla, et ne sont séparés que de 800 m à 1 km seulement.

•• Village Tchongorové ->
Campement de INYOUNGOU : 87,57 km. Temps de pirogue : 4h24, avec plus de 42’ d’arrêts photo supplémentaires.

•• 
Pirogue et marche le Jeudi 16 août dans l’après-midi : 11,5 km pendant plus de 2h20’. Des arrêts pendant 45’. Puis pèche pendant 30 minutes environ.

••
Marche en forêt le Vendredi 17 août au matin : 3h30 de marche avec des arrêts pour observations.

- Le Fleuve REMBO NGOVÉ :
• Du village de Tchongorové, on prend la pirogue pour traverser la lagune d’Iguéla ou de Ngové dans la direction du sud-est. Georges, qui habite au village avec sa famille, met en marche le moteur de 80 CV qui équipe notre pirogue. Il y a un petit moteur secondaire de secours. Ce sera lui notre piroguier. A sa gauche, Paul qui s’occupe de la logistique et à côté, Philippe, le chef de l’expédition, qui servira comme toujours, à la fois de pisteur et de guide. Pour le moment on navigue tranquillement, à vitesse moyenne. On laisse sur la gauche le Safari Lodge, nouveau nom du Loango Lodge, après sa ré-ouverture au début de l’année 2012. Puis nous augmentons la vitesse. Le ciel grisâtre semble menaçant. On est en plein milieu de la saison sèche et, normalement le temps grisâtre est de rigueur. Mais cette année, les premières pluies, qu’on appelle “Pluie des Mangues“ est en avance de près de 1 mois. Milieu août, on a déjà eu les premières gouttes. On sort les imperméables, au cas où.

Au niveau du village, la lagune est étroite, les berges du parc de Loango nord ne sont qu’à quelques centaines de mètres, au plus 1 kilomètre. Mais au fur et à mesure qu’on avance vers le sud-est, les berges s’éloignent, bien que nous suivions la berge sud. Vers le nord, la terre doit être à une dizaine de kilomètres. Après la vaste étendue d’eau, on sent que la terre se referme, bien que la rive nord soit encore à peine visible. Philippe demande à Georges, qui tient le manche, de se diriger vers la berge. On aperçoit 2 immenses fromagers, quasiment dénudés, mais dont les branches et les fourches sont occupées par des nids. Il s’agit de nids de
Pélicans Gris (Pelecanus rufescens), qui ont élus domicile dans ces arbres. C’est la “pouponnière“ à pélicans. Des dizaines de gros adultes sont sur les branches. Ils se font la toilette en pointant leur bec sous les ailes. D’autres prennent leur envol, reviennent et se posent à nouveau sur les branches. D’en bas, nous les filmons. Etonnant de voir une si grande concentration de pélicans sur un espace aussi réduit. Vision presque miraculeuse au milieu de la forêt environnante vert sombre, que de voir ces 2 arbres géants, dépasser majestueusement de la canopée et d’offrir à nos yeux, ces oiseaux.

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On passe devant le village de Yombé qui est abandonné. Il s’agit des restes de quelques cases, qui dans quelques temps disparaitront avec la végétation. Quelques minutes plus tard, on laisse le deuxième village : Oburo. Dans celui-ci vivent encore 3 personnes qui sont âgées, et qui finiront leurs vies ici. Le chef du village est décédé il y seulement quelques mois.
Dans le ciel, on croise un Palmiste Africain (Gypohierax angolensis), qui va presque dans la même direction que nous. Nous nous suivons quelques minutes. Enfin le dernier village sur la lagune, côté parc de Loango : Bonne Terre. Village inhabité depuis que la dernière personne a été tuée par un éléphant, il y a une dizaine d’années, vers le milieu des années 2000. Puis on navigue encore pendant 20 minutes avant de rentrer dans la partie la plus étroite de la lagune Ngové. Finalement on rentre dans la rivière Rembo Ngové. Les berges se rétrécissent. Nous quittons la lagune dès que les papyrus apparaissent. La lagune est laissée derrière nous, pendant que, dans le fleuve, la terre se trouve à 20 m de chaque côté du bateau.

Il est impossible de se tromper. Même les yeux fermés, on sait qu’on entre dans la rivière : à partir de cet instant, nous serons constamment harcelés par les mouches Tsé-Tsé. Heureusement, cette zone n’est pas connue pour être un foyer de la terrible maladie qu’elles transmettent : la Maladie du Sommeil, qui est véhiculée par un parasite (Trypanosoma brucei). Cette famille de parasite comprend de nombreuses espèces, dont le Trypanosoma cruzi, qui donne la maladie de Chagas (en Amérique du Sud), et d’importantes autres souches, pathogènes pour l’homme ou le bétail. Ici fort heureusement, il n’y a pas de craintes à avoir. Par contre, elles sont constamment sur la peau et toutes les parties dénudées. Lorsqu’on prend ses précautions, elles se posent sur le dos ou les cuisses, à des endroits où les tissus des vêtements sont tendus, et piquent à travers eux. On sait qu’elles sont là. Ce sera un ballet incessant, qui ne s’arrêtera que lorsque nous descendrons à terre. Elles seront alors remplacées par d’autres insectes. Il faut savoir que c’est le revers de la médaille. Mais les animaux que nous verrons, nous ferons vite oublier ces désagréments.

Devant nous, est passé il y a quelques minutes, un bateau du Safari Lodge. Gros bateau équipé de 2 moteurs de 200 CV, parfait pour la mer, mais complètement inadapté dans cette petite rivière. Les 2 moteurs, même à régime faible, laissent avec l’étrave du bateau, une immense vague qui submerge les berges. Ces remous font fuir tous les animaux à sang froid qu’on peut voir avec beaucoup de persévérance, sur les troncs d’arbres morts qui sortent des berges, varans ou crocodiles, en particulier. Effectivement, depuis qu’on les suit, aucune vision animale. Profitant d’un arrêt, on les devance. Puis on file à pleine vitesse pour passer 10 minutes plus tard, une deuxième embarcation du Safari Lodge avec les employés en charge de Akaka. Cette pirogue est plus adaptée aux rivières. Les quelques touristes dessus filment des oiseaux. Nous en profitons pour les doubler. Je ne sais pas si la douzaine de touristes qui étaient sur le premier bateau ont vus des animaux, mais c’est peu probable, dans la mesure où ils sont précédés par une première pirogue qui fait fuir tout ce qui était visible.

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Nous sommes maintenant devant et nous pouvons ralentir pour faire des observations. Les oiseaux dans le ciel sont innombrables. Sur les branches, aussi. On croise sans peine les oiseaux suivants :
.... Jacana à Poitrine Dorée : Actophilornis africana
.... Grande Aigrette : Egretta alba
.... Tantale Ibis : Mycteria ibis
.... Martin-Pêcheur Géant : Megaceryle maxima
.... Martin-Pêcheur Pie : Ceryle rudis
.... Pélican Gris : Pelecanus rufescens
.... Touraco Géant : Corythaeola cristata
.... Calao Géant : Ceratogymna elata
.... Ombrette Africaine : Scopus umbretta

On a vu rapidement, mais sans pouvoir les photographier des Pintades Noires : Agelastes niger.

Il y a à peine 5 minutes que nous sommes devant, qu’un
éléphant (Loxodonta africana cyclotis) dans la rivière nage sur la droite. Il essaye de monter maladroitement sur la berge à notre droite, pendant qu’on essaye de le contourner par la gauche. La berge est un peu haute, il glisse et a des difficultés pour monter. Il dérape, recommence et s’enfonce dans la végétation du bord. Puis il réussi à monter et disparait aussitôt dans la forêt environnante toute proche. On continue et on voit au ras de l’eau un crocodile qui dépasse légèrement : un faux Gavial (Crocodylus cataphractus). On en verra à plusieurs reprises. Ils plongent tout de suite dès qu’ils entendent le bruit d’un moteur. La pirogue derrière nous n’a rien vu car elle est arrivée trop tard. L’action ne dure tout au plus que 30 secondes. Il faut donc aller vite. Ceci explique que lorsqu’il y a 2 bateaux, ils doivent être l’un tout de suite derrière l’autre, avec le meilleur pisteur et la meilleure vue devant. Sinon il faudrait au moins 1 heure entre chaque passage, pour que les animaux reviennent.

Ensuite, en continuant, la berge se dégage et on aperçoit une immense prairie de peut-être 1 km de long. Sa largeur varie par endroit entre 300 et 500 m de chaque côté de la rivière. Il s’agit de marécages avec une végétation basse de moins de 50 cm de hauteur et d’un vert tendre qui se détache du vert sombre de la forêt qui est derrière, à plusieurs centaines de mètres. Un dégradé de vert, depuis le vert citron de devant jusqu’au vert foncé de la forêt. Magnifique spectacle que cette végétation comme un tableau impressionniste. C’est dans ces prairies que nous allons suivre sur tout le parcours, que les gros animaux prolifèrent. Un peu plus loin sur la gauche, c’est un
buffle (Syncerus caffer nanus) qui nous observe. On le prend en photo. Puis il retourne en arrière, sort de l’eau et monte sur la berge pour s’éloigner à une distance de sécurité. Sur la droite du buffle, à quelques centaines de mètres, 2 éléphants. Nos appareils et notre vue oscille entre le buffle qu’on voit toujours, et les éléphants, un peu plus loin. Superbe vision. Finalement nous prendrons de nouveau notre chemin pour arriver à AKAKA.








Au petit matin, après le retour de marche :

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- AKAKA :
•• AKAKA veut dire carrefour en Myéné. Il s’agit en effet du carrefour entre la rivière REMBO NGOVÉ et la rivière REMBO ESHIRA. Très loin en arrière, un campement sommaire a toujours existé, qui a servi à cette époque lointaine, de camp de base pour les chasseurs ou de repos, lors de la traversée de cette contrée. Lorsque le parc du Loango a été créé dans les années 2000, sur les bases d’un espace animalier fabuleux, la société qui exploitait la parc, la SCD (Société de Conservation et de Développent) a installé un campement plus important afin de servir de base de départ pour les marches vers les marécages des environs.

Le Safari Lodge a un monopole de fait sur le site de Akaka. C’est une chasse gardée et Philipe comme les autres opérateurs touristiques n’ont pas le droit d’y aller.
AKAKA est un point bien précis sur la carte, la position du campement sur le terrain et surtout le nom patronymique de toute cette région autour de ce point. Ne pouvant s’arrêter sur Akaka précisément, Philippe nous emmène plus loin, vers un autre point bien précis, à côté d’un ancien campement forestier nommé INYOUNGOU. C’est seulement à quelques kilomètres à vol d’oiseau de Akaka. Mais le paysage est le même et la richesse faunistique aussi. On apercevra aussi, de nombreux nid d’
Ombrette africaine / Scopus umbretta.

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Akaka est très connu et désigne la zone de marécages étendue autour de lui, et Inyoungou est le nom d’un lieu-dit englobé dans la vaste zone de Akaka.

La pirogue et le bateau du Safari Lodge vont s’arrêter à Akaka et nous, nous allons continuer. Nous empruntons la rivière Rembo Eshira et nous filons vers le nord-est.
Philippe Robin, un enfant du pays, Myéné Nkomi, connait parfaitement cette région pour y avoir passé une grande partie de son enfance. C’est pour cela et par amour de la nature qu’il a créé le camp de ENAMINO. Il a grandi ici, dans ce milieu. Il connait parfaitement le parc, car très jeune il a été formé en travaillant avec Henri Guizard, figure du Gabon du milieu du XX ème siècle, dont on peut parcourir également sa vie dans le livre de Philippe de BALEINE : “Les veillées de chasse d’Henri GUIZARD“, qu’on peut trouver facilement aux éditions Raponda-Walker à Libreville. Après avoir travaillé au Loango lodge, il est parti et a créé son campement de Enamino, sur une terre Myéné, dont les anciens lui ont donné l’autorisation de l’exploiter. C’est pour cela, que par respect des ancêtres, il allume tous les soirs un feu. Ce feu, symbole de respect et de communion donne son âme au campement.

On va donc au-delà de Akaka, qui n’est pas les seul endroit propice aux observations. En effet sur des dizaines de kilomètres à la ronde, s’étalent les marécages. La rivière se rétrécit encore. Beaucoup d’arbres morts obstruent le passage. Philippe a dégagé la voie sur plusieurs kilomètres; ce qui nous permet d’avancer.

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Soudain, à notre gauche, sur un arbre mort incliné vers l’eau, une panthère qui se lève à notre approche. Philippe fait arrêter le moteur, mais elle est plus rapide que nous. Immédiatement elle disparait d’un bond souple et rapide. Vision fugitive mais ô combien exceptionnelle. C’est la première fois depuis des années que je fais des expéditions, que je vois une panthère. Presque un miracle. Par contre la rencontre a été tellement rapide que je n’ai pas pu prendre de photo. Il ne nous restera que des souvenirs de cette vision fugace et une malheureuse photo de sa queue, que Julien qui a une excellente vue, a eu l’opportunité de prendre quelques secondes avant que moi-même je ne prenne … rien du tout en photo ! Elle avait disparue. L’image qu’on voit ci-dessous est de mauvaise qualité, mais elle est le seul témoignage qu’il nous reste de cette vision instantanée.

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Par la suite on voit encore des oiseaux, Ibis, Pélicans, Martin-Pêcheurs Géants, Palmiste Africain. Sur un dégagement, une autre prairie avec 2 autres buffles. Observations et photos. Ils nous regardent, prudents. Ils cherchent nos intentions. Ils broutent, puis relèvent la tête de nouveau. Il s’agit de 2 mâles solitaires dont un a perdu une corne dans un combat récent. Une tâche de sang encore rougeâtre laisse entrevoir que le combat avec le dominant s’est passé il y a peu de temps. Le plus gros fait une menace d’intimidation en baissant la tête, comme un simulacre de charge. On a coupé le moteur et on s’approche doucement de la rive avec la pagaie. On continue nos observations et peut-être au bout de 8 à 10 minutes, ils partent dans la forêt toute proche derrière eux, en pataugeant dans la boue. On remet le moteur en marche et on poursuit à vitesse réduite les observations. Des oiseaux puis on tombe à nouveau sur un éléphant dans l’eau, qui cette fois-ci traverse la rivière d’un bout à l’autre. Il monte sur la berge et disparaît.

Peu après nous voyons un
Sitatunga femelle (Tragelaphus spekei) que nous observerons pendant plusieurs minutes. Ici aussi, les mouches Tsé-Tsé continuent à nous agresser. Chaque méandre apporte son lot de surprises. Plus loin, ce sera un Cercopithecus nicitans (le Singe à Nez Blanc). Ces singes ne vivent pas en solitaire, sa colonie doit se cacher dans les parages. Puis un autre Sitatunga femelle avec un petit qui broute l’herbe derrière sa mère.

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En continuant, on entrevoit un singe sur le sol de la berge, au milieu de la végétation basse, qui mange des branches, dont il découpe minutieusement l’écorce avant de la manger. On coupe aussitôt le moteur et on laisse la pirogue mourir sur la berge. Plus un bruit. Il ne bouge pas et continue à manger. Petit à petit on aperçoit ses congénères qui sont à côté de lui, accroupis. Puis d’autres sortent de la forêt toute proche. Un va-et-vient incessant de petits singes qui rentrent et sortent de la forêt sans se préoccuper le moins du monde de nous. Je me demande s’ils nous ont vus. Je pense que non, car ils sont habitués à vivre au milieu d’un monde tranquille. Cette forêt est un havre de paix. Nous restons 10 bonnes minutes auprès d’eux, à les filmer et à les prendre en photo. La remise en marche du moteur, après avoir donné un coup de pagaie pour aller vers les bas-fonds, les feront fuir sans peur extrême dans la forêt. C’était tout un groupe de Cercocebus torquatus.

Puis on passe devant le campement de Inyoungou. Il s’agit d’un ancien camp forestier à une dizaine de kilomètres en amont de Akaka. Il y a quelques années, vivait là des forestiers et cet endroit servait de débardage. Une piste de 19 km joignait ce campement à SOUNGA, un village au bas du parc de Loango, proche de la lagune Ndogo et de Sette-Cama. Aujourd’hui abandonné depuis bien longtemps, les cases sont en train de se désagréger. De vieilles voitures Toyota pick-up et Land-Rover dont il ne reste plus que le châssis et un vieux moteur éclaté sont là pour suggérer une vie passée. Aux alentours des vieux arbres fruitiers, atangatiers, sont envahis par les herbes et les arbustes. Dans quelques années, il ne restera plus rien. La piste elle-même sera étouffée par la végétation qui reprendra ses droits.

Nous poursuivons et peu après, dans un petit dégagement caché par les branches tombantes d’un arbre, on accoste sur un débarcadère naturel en pente. C’est notre campement, juste après le village abandonné de Inyoungou. Nous accostons sur la rive droite, c’est-à-dire hors du parc, dans la zone tampon. Nous avons le droit d’y séjourner.

- INYOUNGOU :
•• Après notre arrêt, nous transférons tout notre matériel vers le campement, qui est à seulement une cinquantaine de mètres. Nous sommes à l’orée d’une prairie qui fait plus de 1 km de long et peut 3 à 400 m de large. De l’autre côté, la forêt. Dès notre arrivée, nous voyons quelques Grandes Aigrettes (Egretta alba). Le centre est occupé par un marécage peu profond. On reste en lisière, sur la terre ferme en saison sèche. En saison des pluies, toute la zone est inondée et nous ne pourrions pas rester là où nous sommes. Nous marchons à travers la petite forêt galerie qui suit le fleuve sur quelques dizaine de mètres de largeur. Tout le matériel étant là, nous montons les tentes et préparons le bivouac pour la nuit. Georges et Paul vont chercher du bois pour préparer le feu qui permettra de faire des grillades, ce soir.

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Dès qu’on a fini l’installation, on reprend la pirogue pour faire une nouvelle randonnée, d’abord en pirogue, puis à pied, en marchant dans les forêts et prairie environnantes. Quelques kilomètres en amont, nous nous arrêtons sur notre droite, côté parc, et nous traversons à nouveau une petite forêt galerie avant de déboucher sur à nouveau sur une immense prairie longue de 1 à 2 km. Au milieu, il y a des arbres morts clairsemés comme des poteaux télégraphiques le long d’une route. Sur notre droite, au milieu des plantes vert tendre, il y un petit groupe d’éléphants. Sur la gauche, derrière un bosquet on entrevoie un troupeau de Potamochères (Potamochoerus porcus). Le pisteur Philippe, nous donne les dernières instructions : on marche en file indienne pour diminuer la réceptivité visuelle des mammifères. Il faut éviter de marcher lourdement, de faire craquer les branches ou de faire tressaillir les arbustes et plantes. Il ne faut évidemment pas parler, et surtout, s’ils nous voient ou soupçonnent notre présence, il faut immédiatement s’arrêter et ne pas bouger, jusqu’à ce qu’ils aient identifié notre présence comme un élément non hostile.

Nous avançons donc sur notre gauche, derrière Philippe. Au détour d’un petit bosquet, on aperçoit les taches marrons sombres qui se détachent sur le vert tendre de l’herbe. Ce sont des
Potamochères. Une trentaine d’individus au moins. Ils sont tous groupés en cercle massif, et avec quelques éléments à l’extérieur du groupe, dont les ma^les dominants, toujours à l’écoute du moindre bruit. Nous sommes à une quarantaine de mètres environ, cachés derrière un arbuste et entre eux et nous, il y a des restes de troncs secs d’une hauteur de 60 à 80 cm. Nous nous accroupissons et adoptant une marche en canard nous nous plaçons derrière les troncs. Ils ne nous ont pas vus, même si à deux reprises, certains d’entre eux ont relevé leur tête. Notre avance à pas feutrés et la souche, nous ont permis de nous approcher des animaux. Maintenant nous sommes tous là et assis ou allongés nous pouvons tranquillement prendre des photos et filmer. Les déclics se font entendre. Un mâle, certainement le dominant, relève la tête. Il a entendu quelque chose. On ne bouge pas pendant peut-être 30 secondes ou 1 minute. Il regarde vers nous. Sa tête est fixe. Il ne bouge pas d’un poil. Nous non plus. Aucune photo. Il observe encore, fait un pas de côté et rabaisse sa tête pour brouter. On continue de prendre des photos. Je sors la caméra et je filme. On reste ainsi pendant 20 ou 25 minutes, à tel point qu’on commence à avoir les membres ankylosés. Ils forment toujours un groupe compact, même s’il se déplace tout doucement au fur et à mesure que le pâturage ne leur plait plus. Autour, on trouve encore des individus se détachant de quelques mètres. Un individu se met à courir vers la forêt proche. A-t-il entendu du bruit ? Le vent souffle dans le bon sens. Ils ne peuvent donc pas nous avoir sentis. Puis fatigués par la longue pose, nous nous levons pour prendre les dernières photos en plongée. On sait que ce seront les dernières. En nous voyant, il ne leur faut pas plus de 10 secondes pour disparaître dans la forêt. Chose curieuse, il reste encore deux ou trois petits groupes qui s’arrêtent à distance respectable, près de la forêt, pour nous observer, ne sachant pas si nous représentons une menace. Il ne s’agit pas d’une fuite éperdue, mais ni d’un départ précipité, mais d’une retraite mesurée par déplacements successifs. Etonnant et fascinant à la fois.

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Nous laissant l’espace libre, on traverse la zone où ils étaient et continuons dans la prairie, vers la gauche. Elle se rétrécie puis débouche sur une nouvelle prairie encore plus grande. Quelques arbustes clairsemés, et 4 ou 5 grands arbres au milieu. Elle est longue de plus de 800 mètres. Sa largeur oscille suivant les endroits entre 4 à 500 mètres. Immédiatement nous voyons toute la faune réuni sous nos yeux. Sur la gauche, un troupeau d’une vingtaine de buffles. Au milieu, un groupe de 7 éléphants, 5 adultes, dont 1 gros mâle, et 2 petits éléphanteaux. Ils paissent en paix. En s’approchant un peu, le mâle dominant du troupeau lève la tête. Il est inquiet et dérangé par notre présence inattendue. On s’avance encore. Le troupeau de buffles se déplace pendant que le groupe d’éléphants marche d’un pas calme. Soudain le troupeau de buffles se regroupe et s’enfuie sur une centaine de mètres. Un des éléphants, une femelle, croyant à une menace, se détache du lot et fonce en barrissant sur le troupeau de buffles qui effectue un replis stratégique, vers la lisière de la forêt, à bonne distance du groupe d’éléphants. On se rapproche d’eux. Philippe est devant. Derrière nous, à 15 m il y a 2 arbres qu’on repère. On ne sait jamais. Plus loin derrière nous, il y a la forêt. Mais là aussi, il y a danger, car Philippe vient de nous prévenir qu’il y a encore des éléphants pas loin, dans les bois. Il faut être prudent et faire attention. Nous ne sommes plus qu’à 50 m des éléphants. Ça ne me semble pas beaucoup. Toute la forêt est pleine de danger. J’ai mon matériel photo qui pèse pas mal sur le dos, et je serais handicapé par lui, s’il fallait courir. Philippe, devant, continue sa progression vers les pachydermes. Il les connait bien, et sait faire la différence entre une ruade de méfiance, une amorce de charge d’intimidation et une charge de combat. Ni moi, ni mes collègues ne possédons toutes ces subtilités du comportement des éléphants. Aussi, nous resterons bien sagement, 10 à 15 m derrière Philippe, malgré ses nombreuses invitations à le suivre, sous le nez des éléphants.

Notre situation n’est pas très confortable. D’un côté, ces éléphants au milieu de la prairie à 50m environ, sous nos pieds, la piste à éléphants sur laquelle nous sommes, sur la droite au loin, le troupeau de buffles à plus de 150 ou 200m, derrière nous la forêt à 20m, dans laquelle il y a encore des éléphants que nous ne voyons pas, mais que nous devinons par les branches qui se cassent, et loin devant nous, encore un éléphant solitaire, n’appartenant pas au groupe central. Tout d’un coup, nous nous sentons très petit ! Il faut être vigilant. Philippe reste encore près du groupe de pachydermes. Lentement. Ils ne bronchent pas. Il nous explique qu’il est à distance de sécurité et qu’il a le temps de se retourner et de se cacher derrière un gros arbre. Mais il n’y en n’a pas beaucoup. Que feraient les autres, c’est-à-dire nous, en cas de charge. 2 arbres pour 7 personnes, ça ne fait pas beaucoup. C’est dans ces moments-là que les questions affluent très vite au cerveau. Nous restons en retrait.

Finalement après plus d’une demi-heure d’observations et de photos, on revient sur nos pas. On emprunte le même chemin, qui doit nous ramener à la pirogue, Après l’étranglement d’un petit bosquet, nous revenons dans la prairie de départ. Au loin, devant, on voit encore des éléphants. 2
pachydermes seulement. Des solitaires à plus de 200 m l’un de l’autre. Nous ne nous arrêtons pas et on continue vers la pirogue.


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De retour à la pirogue, on ne peut s’empêcher de penser à cette vision surréaliste de 7 petites personnes perdues au milieu des gros mammifères, qui auraient pu nous étriper ou nous écraser, sans que nous ne puissions rien faire. Mais quelle beauté, quel enthousiasme, quelle joie, quel bonheur d’avoir pu participer à ce spectacle en vrai grandeur. Mélange d’exaltation à la vue de ce pour quoi nous étions là et aussi d’incertitude quant aux dangers que nous avons pu courir. Personne ne regrettait rien. Spectacle féérique. On est prêt à recommencer.

Nous remontons encore la rivière. Un peu plus haut on croise un petit bras de rivière fermé, dont l’eau est boueuse. Il est évident que des gros mammifères, buffles, éléphants ou hippopotames sont passés par là, il y a très peu de temps. On accoste de nouveau, et on marche jusqu’à la prairie toute proche. On aperçoit alors
2 éléphants, puis plus loin, des buffles. On reste un petit moment à observer, puis on retourne à la pirogue. La densité animale est vraiment impressionnante.

Arrivés à la pirogue, Philippe descend et nous nous continuons dans la pirogue avec Georges et Paul. Cette fois-ci, pas de moteur, juste la pagaie. On glisse lentement vers le milieu de la rivière. Georges se penche alors à l’avant de la pirogue et en extraie un filet. Il va pêcher à l’épervier. Il grimpe sur la partie avant qui constitue un abri sous lequel il y a notre matériel, et attend. Il observe. Il cherche des signes de présence de poisson. Au bout de 1 minute, il arme le filet et le jète. Il remonte aussitôt 4 à 5 poissons, des carpes. Il recommence, arme, lance le filet, remonte le poisson, enlève les plus petits pour les remettre à l’eau, met les poisson dans le fond du navire, et continue le cycle. En moins de 30 minutes, il aura récolté plus de 15 grosses carpes. Le repas de demain midi est assuré.

A la nuit tombante, lorsqu’on rejoindra le campement, on devinera un buffle qui broute paisiblement de l’autre côté de la prairie, à moins de 150 mètres.

Seul au monde, feu de camp, bruits de la nuit, repas au milieu de la nature, éclairage à la lampe tempête, discussion autour du feu, échanges d’idées, histoire du parc, tranches de vies. Une fin de journée inoubliable. Un moment extrême à savourer et à mémoriser pour toujours.
Réellement, si le paradis existe sur terre, il n’est pas bien loin d’Inyoungou !


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Le lendemain, nous marcherons à partir du campement sur plus de 8 km, pendant 3h40 environ dans la forêt environnante, avec de petits arrêts pour voir des animaux. Nous apercevrons dans la forêt un Touraco Géant (Corythaeola cristata). Puis nous tomberons nez à nez avec un éléphant. On se retirera pour lui laisser le passage sur la piste, mais il préfèrera partir dans une autre direction, après nous avoir observé longuement. Un peu plus tard on retombera de nouveau sur un autre éléphant. Nous entendrons et verrons des singes sauter de branches en branches. On va encore tomber sur des potamochères, qui disparaîtront assez rapidement. La seule photo que j’ai fait constitue juste un témoignage, tant elle est mauvaise : en plaine forêt, peu de lumière, faible vitesse et troupeau en fuite. Arrivés au campement, nous sommes bercés par les cris de plusieurs groupes de singes, dans la forêt qui est à plus de 200 m. Il y avait, suivant les explications de Philippe, des cris différents, qui laissent supposer la présence de Torquatus, de Colobes et de Nictitans.


- Le Retour / Descente du Fleuve REMBO NGOVÉ :
Le retour en pirogue sera lui aussi étonnant de découvertes. Nous rencontrerons plusieurs fois des éléphants, solitaires ou en groupe, des buffles solitaires dans les marécages, un Sitatunga femelle avec son petit, que nous photographierons pendant presque 10 minutes. Dès notre départ, nous allons voir un oiseau dont seulement la tête avec un long bec, dépasse de l’eau, tous le corps est immergé. Comme le périscope d’un sous-marin trouant la surface de l’eau, ce cou fêle se déplace dans tous les sens, comme mue par une quelconque folie. Puis, à notre grande surpris, elle plonge dans l’eau. Tous disparait. Nous sommes à une trentaine de mètres, dans la pirogue et nous observons. Quelques secondes plus tard, la tête réapparaît, avec … un poisson transpercé par le bec pointu d’un Anhinga d’Afrique (Anhinga rufa). Il se déplace ensuite sur la surface et va monter sur la berge. Il poursuivra son repas au sec. Quelques mouvements de la tête et il va petit à petit faire passer son poisson dans sa bouche en s’aidant de sa patte et après l’avoir posé au sol. Finalement, peut-être dérangé par notre présence, il va prendre son envol en plusieurs étapes difficiles de décollage sur l’eau.

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Plus loin, ce sera une Grande Aigrette (Egretta alba) puis un Héron Goliath (Ardea goliath). Des Ombrettes Africaines (Scopus umbretta), de nouveau des Anhingas, des rapaces, Palmiste Africain (Gypohierax angolensis) et un autre, non identifié. Au détour d’un méandre, un autre éléphant solitaire, dont le corps dépasse largement des papyrus environnants. Des Jacana à Poitrine Dorée (Actophilornis africana), des Pigeons Verts ( Treron waalia) qui vont décoller à notre approche, un Pygargue Vocidère (Haliaeetus vocifer). Au fil de l’eau, à peine visible, le museau d’un Faux-Gavial (Crocodylus cataphractus) dont seul les yeux et les narines dépassent de l’eau. Au milieu, d’un enchevêtrement de branchages morts, Georges arrivera à distinguer un autre Faux-Gavial (Crocodylus cataphractus) dont le museau est largement grand ouvert. Immobile. Peut-être dans l’attente d’une proie. Certainement, plus probablement à la recherche de quelques rayons de soleil pour le réchauffer. La descente se poursuivant, on s’arrête ensuite à quelques mètres d’un Varan (Varanus ornatus) qui est étiré sur une branche morte descendant vers l’eau. On peut l’observer pendant quelques minutes, et malgré notre approche silencieuse, moteur coupé et mouvements très lents de la pagaie, il va nous voir, et détaler immédiatement pour se camoufler dans le feuillage touffu d’un arbre proche, sur la rive.

Nous poursuivrons notre descente sur cette rivière miraculeuse, et à l’heure où les berges vont commencer à s’éloigner insensiblement, les paysages de papyrus, de forêt et de marécages, vont remplacer petit à petit les animaux, avec, au fond, plein ouest, un soleil perçant les nuages gris de la saison sèche. Lumière filtrant par endroit, et inondant d’un ton orangé la végétation de la berge. Nous sommes en milieu d’après-midi, et déjà nous pensons aux derniers grands animaux qui manquent à cette opulente journée.


Puis en arrivant dans la lagune Ngové, nous rencontrerons un groupe d’
hippopotames (Hippopotamus amphibius), plus de 7, adultes et petits. Georges coupe le moteur et s’accroche aux branches qui dépassent de la berge pour ne pas dériver. Nous sommes à une soixantaine de mètres environ. Nous les observerons pendant plus de 30 minutes. Nous aurons la chance suprême d’avoir un bâillement d’une femelle. Le fait de n’avoir pas fait de bruit et d’avoir coupé le moteur, nous a permis de rester à côté d’eux sans qu’ils fuient sous l’eau.



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- Souvenir d’INYOUNGOU :
•• Après être sortis de notre fantastique périple et revenu vers des lieux moins hostiles, je garderais encore des souvenirs pendant quelques jours dont les marques sont visibles sur la photo ci-contre. Il s’agit d’une ampoule lors du Grand Trek, marche de 20 km à Loango Nord, dans le sable, pour voir les animaux sur les plages. Les taches rouges sont des piqûres d’insectes, lors de notre campement à Inyoungou. J’étais sorti vers 3h du matin pour faire des enregistrements de sons la nuit, pour mettre sur mes pages “nature“, et je ne me suis même pas aperçu qu’ils me piquaient. Je ne sais pas quels insectes m’ont piqués, ni pourquoi ils n’ont piqués que les chevilles, alors que je suis sorti de la tente pratiquement nu, cette nuit-là. Peut-être étaient-ils dans l’herbe, puisque j’avais des tongues.

Mais tout ça, sera vitre oublié lorsqu’on fait le bilan extraordinaire de ce coin de paradis. J’invite tous les voyageurs à se tourner vers ma page qui donne quelques conseils (
Marcher en Forêt) afin de prendre quelques précautions fondamentales, comme l’imperméable entre autre.


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AKAKA / Jean-Louis ALBERT / Vendredi 17 Août 2012.


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